Serons-nous remplacés par des robots ?

La question de la place de plus en plus prépondérante des logiciels de traduction et de l’intelligence artificielle dans le domaine de la traduction/interprétation a fait couler beaucoup d’encre dans le secteur concerné. Deux camps semblent s’opposer : les partisans et les opposants à leur utilisation. Et si après tout, leurs intérêts étaient conciliables ?

Nous avons tous à l’esprit une scène tirée d’un film ou un souvenir illustrant le recours à un logiciel de traduction. Interprétation erronée du contexte, termes inadéquats, déformation ou contresens ; autant d’impairs qui créent des situations cocasses, gênantes, mais aussi dangereuses dans certains cas.

Récemment, la série « Emily in Paris » qui a rencontré un franc succès regorge d’exemples d’erreurs de traduction transposées en temps réel et constitue de ce fait une parfaite illustration. La protagoniste, jeune Américaine anglophone ne possédant aucune notion de la langue de Molière débarque à Paris et chaque fois qu’elle a recours à Google traduction, il en découle des malentendus hilarants. Si « Google translate » dépanne parfois, il ne répare pas toujours la panne… de traduction !

Fort heureusement, la mission de l’interprète ne consiste pas à transposer des mots, ce dernier tient compte du contexte et des idées sous-jacentes. La finesse et la nuance du langage restent du ressort du traducteur-interprète. Il transmet du sens en se fiant au contexte. Il se met au diapason et accorde constamment son violon.

Par ailleurs, les machines qui de surcroit sont de plus en plus performantes d’année en année ne sont pas les ennemis des interprètes-traducteurs. Elles les assistent, mais ne peuvent en aucun cas les remplacer, car seul le cerveau humain discerne le bon grain de l’ivraie en fonction du contexte.

Les interprètes/traducteurs ont donc encore de beaux jours devant eux.

 

 

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